" Curieuse d'Histoires" - Gaëlle Saulé-Mercier
À quand remonte votre passion pour la généalogie ?
J’ai toujours été passionnée par l’Histoire en général et plus particulièrement par les petites histoires dans la grande, à savoir celles des familles.
Mon intérêt pour la généalogie remonte à une trentaine d’années environ lorsque, adolescente, je me suis lancée dans la réalisation de mon arbre généalogique du côté maternel. Il ne m’a plus jamais quitté !
Quel est votre cursus, avez-vous suivi une formation particulière pour exercer ce métier, ou bien êtes-vous autodidacte ?
J’ai un cursus un peu particulier puisque j’ai eu deux vies d’étudiante, entrecoupées l’une et l’autre d’une période de 20 ans !
Mais pour être synthétique, disons que je suis historienne de formation, titulaire d’un Master 2 de recherche en histoire contemporaine.
Parallèlement à cette formation universitaire, j’occupe depuis près de 15 ans un poste d’archiviste historique au sein des Archives départementales de Loir-et-Cher à Blois.
Auparavant bibliothécaire-documentaliste, ces expériences professionnelles dans le monde de la culture m’ont permis de développer des connaissances et des méthodes d’investigations scientifiques rigoureuses et pointues en matière de recherche historique et de généalogie.
Enfin, en 2021, j’ai complété mon cursus par un diplôme de criminologie qui me permet d’approfondir des parcours de vie ordinaires par le prisme des sciences criminelles…
Quel « type » de généalogiste êtes-vous ? généalogiste familial(e) ? successoral (e)? Travaillez-vous en indépendant, ou faites-vous partie d’un cabinet, d’une étude ?
Quand je ne suis pas aux Archives départementales de Loir-et-Cher, je me consacre à ma micro-entreprise Curieuse d’Histoires qui a vu le jour fin 2020.
Je suis indépendante et travaille seule dans cette structure où j’ai deux casquettes au sein de celle-ci : généalogiste familiale et successorale. Pour cette dernière activité, je fais ce que l’on appelle de la sous-traitance.
Ce service s’adresse donc exclusivement aux entreprises de recherches d’héritiers et de vérifications de dévolutions successorales. Afin de répondre à une demande urgente, ponctuelle ou plus compliquée, je propose de leur mettre à disposition mes compétences en matière de recherches dans les fonds d’archives. C’est ainsi que je reconstitue de manière exhaustive des généalogies ascendantes ou descendantes.
Quelle est votre « spécialité », votre domaine de compétences privilégié ?
Historienne de formation spécialisée en criminologie et en droit pénal, j’affectionne tout particulièrement les affaires criminelles et les faits divers des XIXe et XXe siècles.
Voici quelques exemples de recherches et de prestations que je peux effectuer dans le cadre d’enquêtes historiques et/ou généalogiques sur les protagonistes d’une affaire criminelle ou sur un fait divers :
- Le parcours d’un condamné aux bagnes coloniaux
- Les condamnations judiciaires et le parcours carcéral d’un individu (vol, homicide, infanticide, parricide…)
- Le parcours d’un guillotiné
- La collecte d’articles de presse ancienne (nationale et régionale) sur un fait divers
- Le parcours d’un collaborateur ou d’un résistant durant la Seconde Guerre mondiale
- La rédaction d’une monographie familiale
Parallèlement à ces prestations, je collabore actuellement à l’écriture et à la réalisation d’un documentaire pour la télévision (France 3) sur une affaire criminelle qui a eu lieu en 1951. J’ai fait toutes les recherches nécessaires sur celle-ci dans les documents d’archives, et participe activement au tournage de ce film. Encore une autre facette de mon métier ô combien passionnante !
Avez-vous un conseil, une astuce à partager avec les lecteurs de ce blog ? Ou une phrase de « conclusion », un commentaire que vous souhaitez apporter :
Je terminerais mes propos avec une phrase que j’aime bien me répéter très souvent : « On n’a pas qu’une vie dans la vie ! »
Il est tout à fait possible de changer de vie, faire d’autres choix, prendre d’autres orientations, réussir, se tromper, renoncer, repartir….
L’essentiel est de ne pas enfouir ses rêves et de se donner les moyens de les concrétiser. Le travail paie toujours et « ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » comme disait Nietzsche, alors…fonçons !
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