Découvrez l'interview de la généalogiste Laurence Abensur-Hazan !
A quand remonte votre passion pour la généalogie ?
J’ai commencé à poser des questions à mes grands-parents maternels vers l’âge de 12 ans, peu avant leur décès.
J’ai toujours eu un certain intérêt pour le passé, pour l’histoire, les objets anciens… Les rendez-vous chez le notaire de famille, en province, pour régler la succession de mon grand-père, décédé le premier, m’ont marquée : j’étais fascinée par cette Étude notariale à l’ancienne, les registres et documents que j’apercevais.
Tout cela m’a donné l’envie d’effectuer des recherches sur ma famille et a aussi déterminé mon choix d’études puisque j’ai d’abord voulu devenir notaire.
Peu après le décès de mes deux grands-parents, j’ai commencé mes recherches en Normandie et je ne me suis jamais arrêtée.
Quel est votre cursus, avez-vous suivi une formation particulière pour exercer ce métier, ou bien êtes-vous autodidacte ?
A l’adolescence, je savais que je voulais faire du Droit et c’est ce que j’ai fait durant 6 ans. Je me suis orientée vers le notariat comme je l’avais souhaité, ce qui fait que j’éprouve un intérêt particulier pour les archives notariales.
En généalogie, je suis autodidacte : il n’existait aucun cursus lorsque j’ai finalement décidé de l’exercer professionnellement, il y a bientôt 25 ans. Les formations permettent de gagner du temps dans la découverte des sources, mais l’expérience reste essentielle.
Quel « type » de généalogiste êtes-vous ? généalogiste familial(e) ? successoral(e)? Travaillez-vous en indépendant, ou faites-vous partie d’un cabinet, d’une étude ?
Je travaille en indépendant, essentiellement en familial et parfois pour des recherches d’héritiers, souvent pour des successions ouvertes à l’étranger. Je travaille aussi sur des projets qui ne sont pas strictement généalogiques, pour des historiens par exemple.
Je donne aussi souvent des conférences et assure des formations, comme à l’Ecole des Chartes depuis 2020. J’écris également beaucoup pour partager mes coups de cœur et découvertes. Comme plusieurs consœurs et confrères, je collabore à la Revue française de Généalogie.
Quelle est votre « spécialité », votre domaine de compétences privilégié ?
J’essaie de ne pas m’enfermer dans une spécialité qui pourrait être réductrice, et au fond pas vraiment à l’image de ce qu’ont été et sont nos familles.
Il est vrai que je travaille beaucoup sur les familles juives qui sont passées par la France et sur les étrangers, ce qui m’a d’ailleurs conduite à rédiger deux guides parus chez Archives & Culture.
Ce sont des sujets qui me touchent particulièrement.
Je travaille aussi beaucoup sur les sources hospitalières qui sont loin de ne concerner que les malades.
J’ai aussi l’expérience d’explorer les sources parisiennes qui sont nombreuses.
Avez-vous un conseil, une astuce à partager avec les lecteurs de ce blog ? Un commentaire que vous souhaitez apporter ?
Être curieux, élargir son regard, sa lecture des documents, ne jamais se limiter à la réponse que l’on cherchait lorsqu’on la trouve, mais regarder plus loin… c’est souvent comme cela que l’on découvre l’inattendu, voire l’inespéré, en généalogie !
La généalogie nous ouvre à nous-mêmes et aux autres grâce à tous les domaines qu’elle nous fait découvrir. Encore une fois, être curieux, savoir regarder et savoir chercher reste essentiel.
Retrouvez Laurence Abensur-Hazan sur son site : https://lah-geneal.wixsite.com/lah-genealogiste
Découvrez ses nombreuses publications : https://lah-geneal.wixsite.com/lah-genealogiste/livres